State, Society and Political Institutions in Côte d'Ivoire and Ghana

  • Richard Crook
Volume 21 Number 4
Published: October 1, 1990
https://doi.org/10.1111/j.1759-5436.1990.mp21004005.x
Summary Ghana and Cote d'Ivoire have much in common, but their histories since independence have diverged. The conventional explanation for this divergence, which stresses contrasting economic politics, is less convincing than one which focuses on state‐society relations and state capacity. Endemic political instability in Ghana has undermined the ability of successive governments to implement any economic policy. Cote d'Ivoire, by contrast, has experienced much greater stability which has made it possible for the regime to control, tax and yet encourage the expansion of peasant export and trading economies. There are marked differences in the relative ‘balance’ and ‘proportion’ between state and society in the two countries. The Ivorian political elite has created an administrative and security machine which is out of all proportion to the small size and weakness of civil society. In Ghana, civil society has always been numerically larger, more autonomous and far more well‐organised. The Ghanaian state, despite being more thoroughly integrated with civil society than its Ivorian counterpart, has not been able to maintain sufficient autonomy from or control over civil society to implement policies effectively. Ghana's state may, however, be better able to cope with future stresses and to make creative innovations than will the Ivorian state. The political stability that the latter has maintained has entailed the smothering of civic consciousness which has caused citizens to view the state as an alien entity. Such citizens will be more difficult to draw into productive interaction with the state than will their counterparts in Ghana. Résumé L'Etat, la Société et les Institutions Politiques au Ghana et en Côte d'Ivoire Le Ghana et la Côte d'Ivoire ont beaucoup en commun, mais leur histoire depuis l'indépendence diffère. L'explication conventionelle de cette différence, qui met l'accent sur le contraste de leurs politiques économiques, est moins convaincante que celle dont l'accent est mis sur les relations état‐société et les aptitudes de l'état. L'instabilité politique endémique au Ghana a amenuisé la possibilité pour les gouvernements successifs d'appliquer des politiques économiques. La Côte d'Ivoire, par contre, a connu une plus grande stabilité ce qui a permis au régime d'exercer un contrôle, de taxer mais en même temps encourager l'augmentation des exportations de produits ruraux et des économies de commerce. Il existe des divergeances importantes dans le relatif ‘équilibre’ et la relative ‘proportion’ entre l'état et la société dans les deux pays. L'élite politique ivoirienne a créé une machine administrative et de sécurité d'une taille disproportionnée en comparaison de la petite taille et la faiblesse de sa société civile. Au Ghana, la société civile a toujours été numériquement plus nombreuse, plus autonome et beaucoup mieux organisée. L'état ghanéen, bien qu'étant mieux intégré dans la société civile que son partenaire ivoirien, n'a pas été capable de maintenir une indépendence et un contrôle suffisants vis à vis de la société civile pour pouvoir appliquer les politiques de façon efficace. L'état ghanéen sera cependant peut‐être plus apte à faire face aux problèmes futurs et effectuer des changements positifs que l'état ivoirien. La stabilité politique que ce dernier a maintenu, a entrainé l'étouffement de la conscience civique, ce qui a amené les citoyens à considérer l'état comme une entité étrangère. Il sera plus difficile de faire participer de tels citoyens dans un dialogue productif avec l'état que ce ne sera pour son partenaire ghanéen. Resumen Estado, Sociedad e Instituciones Políticas en Ghana y la Costa de Marfil Ghana y la Costa de Marfil tienen mucho en común, sin embargo, desde su independencia su historia ha sido muy divergente. La explicación convencional de esta divergencia que acentúa políticas económicas opuestas, no es tan convincente como la que acentúa las relaciones estado‐sociedad y la capacidad del estado. La endémica inestabilidad política en Ghana ha dañado la habilidad de gobiernos sucesivos para implementar cualquier política económica. La Costa de Marfil, por el contrario, ha experimentado mucha más estabilidad, lo que ha permitido al régimen controlar, tasar, y al mismo tiempo, fomentar la expansión de las exportaciones rurales y las economías del comercio. Existen en ambos países diferencias importantes en el relativo ‘balance’ y la relativa ‘proporción’ entre el estado y la sociedad. La elite política de la Costa de Marfil ha creado una maquinaria administrativa y de seguridad completamente a un nivel desproporcionado al tamaño y a la debilidad de su sociedad civil. En Ghana, la sociedad civil ha sido siempre numéricamente más grande, más autónoma, y mucho mejor organizada. El estado de Ghana, a pesar de estar mejor integrado con la sociedad civil que el estado de la Costa de Marfil, ha sido incapaz de mantenar la suficiente autonomía o control sobre la sociedad civil que le permita implementar sus políticas eficientemente. El estado de Ghana, sin embargo, puede que esté mejor capacitado que el de la Costa de Marfil para enfrontar futuros problemas y para implementar innovaciones creativas. La estabilidad política que este último pais ha mantenido, ha producido la supresión de conciencias cívicas, lo cual ha ocasionado que los ciudadanos vean el estado como una entidad extranjera. Será mucho más difícil que tales ciudadanos participen en un diálogo productivo con el estado, que los ciudadanos de Ghana.
From Issue: Vol. 21 No. 4 (1990) | Reassessing Third World Politics