Summary This article examines one attempt by feminists to engage with the state through an analysis of SERNAM, the Chilean women's bureau established in 1990 by the centre left civilian government. It argues that it is impossible to understand SERNAM's achievements without placing the analysis in the wider context of the Chilean transition to democracy, characterized by negotiated pacts and the lack of a radical agenda for change. Some Chilean feminists decided that it was essential to influence the unfolding political process through the political parties of the centre left. SERNAM was established as a result of their activities but has found it easier to achieve outcomes fitting in with the agenda of the government, i.e. associated with poverty alleviation, rather than measures which threaten to alter gender relations directly. RESUME Les mouvements des femmes, l'état, et la démocratisation au Chili Cet article examine comment les féministes ont tenté d'engager l'état et d'être engagées par lui, en offrant une analyse du SERNAM, le Bureau chilien des femmes fondé en 1990 par le gouvenement civil de centre‐gauche. L'article propose qu'il est impossible de comprendre le niveau de succès du SERNAM sans que l'analyse se fasse dans le contexte plus large de la transition du Chili vers la démocratie, transition caractérisée par des pactes négociés et par le manque d'un programme de changement radical. Certaines féministes chiliennes ont décidé qu'il était essentiel d'influencer le déroulement du processus politique par le biais des partis politiques de centre‐gauche. C'est grâce à leurs activités que le SERNAM a été fondé or cette organisation a trouvé qu'il était plus facile d'atteindre des objectifs qui s'alliaient au programme du gouvernement, c‐à‐d. qui s'alliaient à l'allégement de la pauvreté, que des mesures qui menacent de modifier directement les rapports entre les genres. RESUMEN Los movimientos femeninos, el Estado y la democratización en Chile El artículo examina el intento por parte de grupos feministas de insertarse en el Estado a través de un análisis de SERNAM, El Departamento Chileno de la Mujer, creado en 1990 por el gobierno civil de centro izquierda. Se argumenta que es imposible apreciar los logros del SERNAM sin ubicar el análisis dentro del contexto mas amplio de la transición a la democracia en el país, caracterizada por pactos negociados y por la falta de una agenda radical para el cambio. Alguas feministas chilenas consideraron esencial influenciar al naciente proceso político a través de los partidos de centro izquierda. SERNAM fue establecido como resultado de esas actividades pero hasta ahora ha encontrado más fácil alcanzar objetivos acordes a la agenda del gobierno, por ejemplo el alivio de la pobreza, que intentar otras medidas que amenacen alterar las relaciones de género de una forma más directa.